La Métropole

Vendredi 2 avril 2009, après 22 heures de vol sur Air Tahiti Nui nous atterrissons à Roissy avec 12° de température sur la capitale, en plus du décalage horaire de 12 heures il nous manque plus de 20° et ce gris, nous avions oublié le gris, depuis le temps que nos couleurs varient dans les bleus et turquoises ça nous fait tout drôle. Evelyne et Didier sont là, quel bonheur de se retrouver, Raymonde nous attend à Herblay. C’est curieux de voir qu’il n’y a pas de feuille sur les arbres et de recouvrir nos corps de pulls, nos pieds de chaussettes, nous avions oublié tout ça.




Nous ne restons que deux jours à Paris, vite il nous faut aller en Bretagne, accompagnés de Raymonde nous arrivons à Vannes, première visite à Tyliann, petit fils d’Yves et nous allons chez Colette et Jean-Yves qui nous attendent dans leur maison du Cosquer et qui sera notre maison pendant un mois.





Les retrouvailles sont chaleureuses. Nous allons faire la tournée des copains de Bretagne, il y en a beaucoup, Stéphane et Béa au Cosquer aussi, ils nous suivent sur Lazarina et seront en Polynésie en 2010, Claude et Denis qui étaient venus nous voir en Polynésie, Michel à Locmariaquer qui me fait toujours rire, Annie et Jean Luc avec qui nous avons partagé une pizza le soir du match de la finale de la ligue à Vannes, tous ces amis qui nous sont chers mais avec qui nous partageons la même passion : La liberté sur mer. Un peu de rendez-vous pour nous remettre à jour au niveau administratif.

Sortie en mer sur le bateau de Jean Yves et Colette, il fait froid mais comme c’est joli les côtes de Bretagne. Promenade sur la côte sauvage de Quiberon, c’est la tempête, la mer est belle.













Escapades dans le Finistère, nous y retrouvons Roland et Christine qui traversent une épreuve bien difficile pour Christine, navigateurs eux aussi, et toi celle que je nomme pas mais qui te reconnaîtra qui est comme une sœur dans mon cœur.




Nous allons à St Malo deux jours, chez Jérôme et Ouille sa compagne, rapide la visite chez mon fils mais nous allons nous voir en novembre à Nouméa et nous n’avons pas besoin de temps, Richard Bach n’a-t-il pas dit : « Ailleurs n’est jamais loin quand on aime ».

Le 30 avril c’est un grand jour aussi, je vais retrouver celles qui étaient mes collègues de travail et qui sont devenues des amies. Petit goûter breton chez Anne, Gérard et leurs enfants, dans leur belle maison pleine de fleurs, un régal. Le soir nous allons tous chez Viviane et Alain, qui eux ont une charmante chaumière, et nous retrouvons Sylvie. Nous passerons une soirée formidable, de celle que l’on n’oublie pas de sitôt. C’est très tard que nous nous quittons avec des souvenirs que nous emportons dans nos cœurs, et dans nos sacs !

Je n’ai pas encore goûté les cerises d’Alain mais la confiture d’Anne est finie. On se fait la promesse de se revoir dès que possible, sur nos îles où lorsque nous reviendrons, car chacun reste sur sa faim de ces retrouvailles trop brèves, même si nous restons la nuit chez Viviane et Alain c’est au petit matin que nous les quittons, encore merci Alain de ton poisson cru à la Tahitienne, improvisé ça à Fouesnant il fallait le faire.


Un mois est passé sans que nous ayons pu faire tout ce que l’on voulait, ce que l’on souhaitait faire mais les émotions ne sont pas finies, je retrouve Gilles et Geneviève pour une invitation à laquelle je ne pensais pas être présente, ils pendent la crémaillère de leur mobil home sur un terrain au bord de la mer d’Iroise, un petit coin que je connais depuis plus de 20 ans. Nous allons passer deux jours, j’ai envie de dire, en famille.















Nous quittons la Bretagne, direction l’Auvergne, là nous retrouvons la famille d’Yves, mère, sœur et fille, et surtout, cerise sur le gâteau, ce petit fils que nous ne connaissons pas puisqu’il est né une semaine avant notre départ. Nous avons passé quelques moments avec lui en Bretagne, mais là c’est une semaine entière.




Nous avons décidé d’en profiter et sa maman, Rozenn, sera bien conciliante de nous le laisser. Les journées vont s’écouler entre marches en montagne et frugales repas auvergnats, journées faites de simplicité de chaleur, celle du cœur et celle du soleil car ici il fait très beau et chaud.





















C’est la dernière semaine, nous la passons à Paris chez Didier et Evelyne (sœur d’Yves). Evelyne et mon frère vont organiser une soirée familiale chez eux, je retrouve ma sœur et une de ses filles, Carole, ainsi que mes neveux Mickaël et Anthony, Léa et Capucine, super soirée où nous avons bien mangé, encore ! Nous passerons une journée à Paris, Evelyne nous fait visiter son expo au musée des Arts Déco et nous traînons dans ces beaux quartiers, j’avais oublié combien Paris était beau.


Voilà il est 7 heures du matin dimanche 30 mai il est temps pour nous de rejoindre l’aéroport de Roissy pour notre long retour. C’est avec le cœur bien gros que nous montons à bord de cet Airbus 330 qui en 22 heures de vol nous ramènera auprès de Maoro, resté seul dans la baie de Cook à Moorea. Un grand merci à vous tous de ces beaux moments passés ensemble, à toi Raymonde plus particulièrement.

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Faux départ Marquises


Le 19 janvier 11 heures, nous quittons la marina Taïna pour Rangiroa le vent est nord à 10 nœuds. A partir de 13 heures, grains avec rafales de vent, nous n’arrêtons pas de virer de bord, à 16 heures nous recevons un BMS, nous faisons demi tour sur Moorea retrouver KIVAOU, 18 heures mouillage, nous verrons demain.



20 janvier à 10 heures 40, on lève le mouillage pour cette foi un vrai départ pour Rangiroa, nous sommes au près tout en faisant du cap, c’est bon, vitesse 5,5 nœuds avec un peu de houle de face. A 17 heures 30 nous laissons Tetiaroa sur notre babord au 322 compas. Sur notre route nous avons Makatea, méfiance, méfiance, le vent faibli nous n’avançons plus qu’à 2,8 nœuds, nous mettons le moteur en route. Dans la nuit nous ramassons une pluie torrentielle avec des rafales à 40 nœuds, nous prenons 2 ris dans la grand voile, le yankee est presque complètement enroulé. Le lendemain on enlève les ris de la GV, il n’y a plus de vent et quand il souffle il est de nord. Nous poursuivons notre route avec un calme plat, au moteur, plus de houle juste une onde et un beau soleil, nous sommes à 20° du bon cap. Il en sera ainsi toute la journée, nous virons de bord, direct passe de Tikeau. Dans la nuit le vent forci un peu 10/15 nds nous permettant de faire route direct, cap 354°. A 22 heures 40 le jeudi 22 janvier, nous mouillons au motu Taonai juste après la passe de Tikeau. Heureusement nous sommes guidés par François et Valérie de Tam Tam car il fait nuit noire. Nous avons parcouru 220 milles en 60 heures soit une moyenne de 3,66 nds. Un peu galère tout ça, mais comme c’est beau ici. Nous quittons le motu pour traverser le lagon sur l’est, distance 13 milles nous le faisons au moteur avec un veilleur à l’avant (moi), le lagon n’est pas balisé et il y a de nombreux récifs à fleur d’eau. Nous arrivons dans un endroit paradisiaque, baignades et pêche avec Tam Tam puis balades sur le récif, c’est complètement désert pour seule compagnie nous avons les oiseaux dans le ciel et les poissons dans l’eau.

Dimanche 25 janvier nous quittons notre joli mouillage avec Tam Tam, pour eux la direction sera Tahiti, nous, nous devons nous rendre au village de Tiheramera afin d’y trouver du gasoil ce qui nous évite d’aller à Rangiroa et de partir directement pour les Marquises. Nous passons toute la journée dans ce si joli village situé au sud de l’atoll, 400 habitants et capitale de l’atoll. Nous profitons de la digue d’accostage sous le vent. Nous constatons tout de suite la quantité impressionnante de requins qui peuple cet endroit, des raies et des poissons plus beaux les uns que les autres.


26 janvier à 14 heures nous quittons notre quai et la palette de bleus de ce magnifique atoll pour le grand bleu du Pacifique, maintenant direction les Marquises, Fatu Hiva de préférence ou Hiva Oa, c’est un mystère. Là où nous voulons aller, c’est de là que souffle le vent et nous sommes à 597 milles de Nuku Hiva, on avance péniblement. Nous avons de nombreux nuages orageux sans toutefois beaucoup de vent, ni de rafale le cap varie de 30 à 60°. Nous sommes toujours tribord amure avec un cap presque direct sur Nuku. Nous alternons le calme plat avec des vents sans nuages, on passe de 0,5 à 5 nœuds. Maoro gîte beaucoup, nous nous mettons à la cape pour la fabrication des yaourts. La lecture même est difficile alors on ne parle pas de faire de la cuisine. 31 janvier, nous apercevons notre premier yacht sur notre arrière, nous sommes à 335 milles de Nuku Hiva. Virement de bord. Lundi 2 février, nous recevons de gros grains avec fortes rafales, on n’avance pas, le moral est en baisse et la fatigue grandit, nous sommes encore à 273 milles de Nuku, cela suffit on fait demi tour pour Rangiroa qui est à 314 milles, mais Maoro nous donne subitement une vitesse de 6,5 nœuds. Nous arrivons à la passe d’Avatoru nous mouillons devant le village, il est 18 heures 30 il était temps il fait presque nuit. Nous avons fait 920 milles pour rien, sauf se faire brasser. Nous sommes très fatigués et c’est pas sur ce mouillage que nous allons pouvoir dormir, en faite nous sommes à l’entrée de la passe il y a de forts courants avec un clapot court qui rend ce mouillage inconfortable. Nous allons à terre faire quelques courses et marcher un peu avant de partir pour mouiller devant l’hôtel Kia Ora situé à 4 milles. Pas un seul voilier en vue, temps maussade. Nous changeons de mouillage pour se placer devant chez Titou de « Dive Passagers » à 1 mille, l’eau est belle dommage il n’y a pas de soleil. Le coin est dangereux pendant la saison cyclonique, aucun abri ici, Titou y a perdu son bateau. Les Tuamotu ne sont pas à faire en cette saison, c’est pourquoi nous sommes le seul voilier présent, nous ne restons pas et retour le samedi 6 février pour notre jolie baie de Cook à Moorea. C’est avec un vent très changeant alternant entre rafales et calme plat que nous arrivons à Moorea le 9 février à 13 heures. Nous aurons fait dans cette tentative d’aller aux Marquises 1410 milles dont 94 heures de moteur. Tout le monde nous avait prévenu que la montée sur les Marquises serait dure, nous étions prêt moralement. Ce fut un vrai calvaire même pour ceux qui y sont parvenus, alors pourquoi pas nous ? Hélas Maoro est un dériveur, c’est encore plus difficile pour lui et des conditions extrêmement désagréables pour ses occupants. Nous restons une semaine à Moorea pour digérer tout ça.

Arrivée baie de Cook
16 février, reposés et la digestion de notre échec faite, nous quittons Moorea pour aller à Raïatea. Arrivée au quai d’Uturoa à 15 heures. Les vents sont très forts, d’est bien établis à 30 nœuds, la place au port est insupportable, Maoro tape sur le quai, deux parre-battages crèvent un troisième disparaît, nous prenons des pneus à la station essence. Nous voulons partir d’ici, nous attendons une accalmie qui ne vient pas. Le vent nous plaque sur le quai, c’est avec l’aide de Tam Tam et d’un pêcheur et son canot que nous fuions vite ce quai maléfique.

Le faré de Framboise et Mahi

Nous allons sur une bouée au carénage, plus tranquille, les copains sont là mais le vent souffle toujours très fort. Il soufflera ainsi plusieurs jours encore. 27 février, nous quittons le carénage, petite escale sur le quai des paquebots à Uturoa pour voir Suzy. Dans la manoeuvre d’approche du quai, l’annexe se coince et le mousqueton lâche et la voilà qui dérive toute seule avec son moteur en place.

Nous ferons un rond dans l’eau pour la récupérer à l’aide de la gaffe. Ouf ! Nous mouillons au motu Iriru (Motu public) par 8 mètres de fond, Tam Tam nous rejoindra sur ce joli mouillage. Nous retrouvons Suzy et Flo venus passer le dimanche en famille sur ce beau motu. Nous fêtons l’anniversaire d’Yves devant un confit de canard avec Valérie et Fanch et j’ai fais un bon gâteau, 58 ans il se fait vieux le skippeur ! 1er mars à 9 heures départ avec Tam Tam pour Fare à Huahine, beau soleil vitesse 5 nds, que du bonheur. 2 mars départ de Huahine pour Tahiti, marina Taïna, le vent est nord, on va en profiter, on file à 6/7 nœuds, on mouille à Taïna il est 7 heures 30 le 3 mars, Bon anniversaire Jacky. Nous restons à Taïna et nous préparons Maoro pour une pose de deux mois durant laquelle ses occupants vont se rendre en métropole. Maoro a maintenant 16 000 milles à son actif, nous avons des réparations de voile, vidange moteur et une multitude de petites choses à lui faire pour qu’il puisse repartir et nous mener là où nous voulons en toute sécurité. 31 mars 2009, Maoro est mouillé par 15 m de fond dans la baie de Cook, Margouillat, le cata de Mahi est à côté de lui, ils ne sont que 3 dans la baie. Nous l’avons déshabillé complètement, il n’a plus de voile, plus de bimini, plus de survie à poste, nos sacs sont prêts et c’est le cœur serré que nous le laissons seul même si notre copain Mahi reste vigilant et que le skippeur a fait ce qu’il faut pour parer à toutes surprises météo.
Margouillat le cata de Mahi
Chantal et Mahi










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Séjour Stef et Sophie


11 décembre 2008, un grand jour, nous allons à l’aéroport de Tahiti accueillir mon fils Stéphane, Sophie et mes deux petites filles, Manon et Romane la dernière de 1 an que je ne connais pas encore. Ils arrivent de Nouvelle Calédonie pour passer un mois avec nous à bord de Maoro. Nous avons décidé de nous laisser guider dans leurs souhaits de retrouver leurs amis, leurs lieux préférés dans ces îles qu’ils affectionnent tant. Maoro sera donc guidé par Stef.


13 décembre nous quittons la marina Taïna pour nous rendre à Moorea dans la baie de Cook, là nous attendent Jean Marie, Françoise et leurs deux jolies petites filles, des amis de longue date qui sont impatients de les retrouver. Nous mouillons à 5 mètres de son ponton, nous sommes presque dans le prolongement de leur terrasse, sympathique la fête des retrouvailles. Le 15 décembre nous quittons notre mouillage devant la terrasse de Jean Marie pour aller mouiller au fond de la baie plus sûr, avant de partir pour Raïatea où nous retrouverons Christine et Bertrand et leurs enfants, Suzy et Flo avec leur fille Léa et tous les autres copains dont je ne peux citer leurs noms à tous.










Pendant un mois nous allons faire de jolis mouillages, de jolies navigations dans la lagon de Raïatea et Tahaa. Mes filles sont de vrais marins et crapahutent sur le pont sans aucune inquiétude, contrairement à ce que leur mamie pensait. Stéphane connaît si bien tout le coin qu’avec notre dériveur il s’en donne à cœur joie et nous fait passer dans 1.50 m d’eau, un vrai bonheur.




Le père noël est passé à Tahaa au mouillage du motu Serent, l’épontille faisait office de sapin avec sa guirlande lumineuse, qui hélas n’était pas souvent allumée par manque de soleil pour alimenter le panneau. Tout le monde a bien été gâté et nous avons dégusté un confit de canard fort bon. Manon qui avait peur de rencontrer le père noël était contente de ne pas l’avoir vu venir.

C’est à Uturoa à quai que nous nous amarrons pour aller à la bringue du réveillon. Nous sommes une trentaine de personnes et plein d’enfants, chacun ayant emporté de quoi manger et boire c’est l’opulence de victuailles dont un plateau de fromages auquel je ne résiste pas, tellement c’est bon, depuis le temps que je n’avais pas mangé de telles douceurs. Nous rentrons vers 3 heures du matin, fatigués d’avoir tant danser, mais vive 2009 ! ! Hélas les filles ont dormi plus que nous, c’est donc de bonne heure que nous nous levons avec un léger mal de tête tout de même.

2 janvier 2009, nous quittons Raïatea pour Huahiné où nous laissons Sophie, Manon et Romane qui prendront l’avion pour rejoindre Papeete. En effet, faire du près sur notre dériveur n’est pas vraiment une partie de plaisir, en plus il pleut et nous rencontrons des orages. Nous arrivons à Moorea à 17 heures le samedi 3 janvier à la baie d’Opunohu, nous aurons fait 92,4 milles en 22 heures 15 soit une moyenne de 4.15 nds, pas mirobolant surtout que nous avions le moteur, mais bon c’est ainsi.

Lundi 5 janvier, nous sommes mouillés dans la baie de Cook, le soir Yves et moi, nous allons faire la nounou pour les 4 filles, les parents en profitent pour s’offrir une soirée au resto sans enfant, ce qui est rare pour eux. Je pensais m’offrir une soirée télé tranquille une foi les filles au lit, il n’en a rien été, pas moyen que ça dorme ces petites choses là et sans papa ni maman, on en profite. Lorsqu’elles se sont enfin endormies j’étais épuisée d’avoir trop chanter, d’ailleurs le lendemain j’avais une extinction de voix !! 6 janvier, nous quittons Moorea pour Papeete sous le soleil et un joli vent de travers qui nous a permis de faire enfin une navigation qu’à la voile, super retour en famille qui a dû réconcilier Stéphane avec les dériveurs. Toute la petite famille est repartie le 8 janvier pour Nouméa, où nous les retrouverons en octobre. Nous avons fait ensemble en un mois : 380 milles dont 73 heures de moteur, 130 litres de gasoil, fait très souvent la fête, bien manger, je n’ai pas compté les apéros, Sophie a fait 160 photos, je n’ai pas non plus compté les bisous, les câlins de mes filles qui me manquent tant aujourd’hui, en fermant les yeux tout est si présent et il me reste les photos….

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Séjour Claude et Denis

Samedi 15 novembre 2008 : Arrivée de Claude et Denis, nous sommes à la marina Taina de Tahiti pour les acceuillir.

Dimanche 16 novembre : Nos quittons Tahiti pour rejoindre Moorea. Nous mouillons dans la baie de Cook à l'entrée, dans le lagon par 9 mètres de fond. Baignades surtout pour Claude qui pourrait y passer la journée.
17 novembre à 8 h 30 : Nous quittons notre mouillage de la baie de Cook pour la pointe de Tehaa distante de 8,5 milles. L’eau est cristalline, et Claude ne manque pas une occasion de se baigner. Petite balade à pieds entre les hôtels.

18 novembre : amarrage à Uturora, capitale de Raïatea. Nous avons parcouru 101 milles en 21 heures avec un vent inférieur à 5 nœuds, c’était pétole quoi ! Avitaillement et visite de la ville. 19 novembre nous quittons Uturoa pour un mouillage au carénage distant de 4 milles. Nous retrouvons Larimar et Tam Tam, apéro à bord de Tam Tam le soir.




Jeudi 20 novembre à 9Heure30 : Départ pour Tahaa et son jardin de corail, il pleut sur nos Bretons et le jardin de corail sous la pluie n’est guère intéressant, nous quittons notre mouillage sans nous y rendre, pour aller sur le motu Tahu Tahu et mouiller dans la baie de Hurepiti, sur une bouée de Vanilla Tour, il est 17 heures soirée tranquille à bord, jeux, lecture et dodo de bonne heure comme d’habitude.

21 novembre à 8 heures : Départ pour Bora Bora, pas un souffle de vent mais le lagon est magnifique sous le soleil, nous mouillons à Vaitape, capitale de Bora, pour faire une visite rapide de la ville et départ pour un mouillage sur une bouée du Bloody Mary qui dispose de la wi fi, nous y restons pour la nuit.
22 novembre : Nous partons à la pointe Matira et sa plage de sable blanc.
23 novembre : Retour au Bloody Mary puis au quai des vedettes du port de Vaitape pour y faire des courses, puis mouillage au motu Mute, baignade tout près de la barrière de corail, spectacle des fonds garanti. A 17 h 30 nous prenons une bouée au yacht club de Bora pour se préparer à partir en pleine nuit pour Maupiti, distante de 20 milles mais que l’on doit franchir au petit matin. C’est une passe difficile avec toujours de violents courants presque toujours sortants pouvant atteindre 8 à 9 nœuds, ainsi que de très forts brisants et des vagues déferlantes prennent naissance à la limite des fonds de 10 mètres qui rendent la passe parfois inaccessible et dangereuse. Le minimum du courant à lieu entre 6 et 7 heures le matin. Il faut également vérifier l’état de la mer avant de quitter Maupiti. Ces difficultés font que l’île reste sauvage et peu peuplée.


Notre dériveur nous permet de mouiller face au village tout près d’un grand banc de sable blond que les vaguelettes viennent lécher. Nous louons des vélos pour faire le tour de l’île, 9 kms. Pas d’hôtel de standing, juste quelques pensions de familles, une population des plus accueillante, nous repartirons avec des ananas, des mangues et un régime de bananes en cadeau.



26 novembre à 6 heures du matin : Nous quittons cette charmante île de Maupiti, la mer est calme mais le temps est gris, la pluie arrivera pour notre arrivée au carénage de Raïatea. Il est 19 h 40, aucune visibilité c’est en balayant la surface de la mer avec notre gros spot et entre les bateaux au mouillage que nous recherchons une bouée d’amarrage, il pleut fort et il fait très chaud. Ouf on y est !! Moyenne de la journée 4,36 nœuds, c’est aussi ça la navigation !!
27 et 28 novembre : Port d’Uturoa et Tahaa à la marina Iti. Mouillage au jardin de corail, vite masques et tubas pour l’exploration de ce jardin dont nous ne nous lassons pas. Même si le temps n’est pas des plus favorable les couleurs du corail sont magnifiques et la multitude des poissons nous donne l’impression de nager dans un aquarium. Un mauvais vent se lève nous obligeant à quitter ce mouillage peu sûr, nous allons en face dans la baie de Tapuamu, on s’amarre au quai des cargos pour passer la nuit. De retour à Uturoa, nous louons une voiture pour faire le tour de l'île de Raiatea.
30 novembre à 8 heures du matin : départ pour Huahine par la passe de Toahotu, peu de vent, à 19 heures on mouille à Fare, distance parcourue 37 milles encore une triste moyenne. 1er décembre, nous quittons Faré par le sud de l’île, la baie d’Avea. 2 décembre, on lève l’ancre après une bonne baignade, retour au quai de Faré pour prendre du gasoil et départ pour Moorea en passant par le nord de l’île.
3 décembre 17 h 50 mouillage à la pointe Tehau par la passe de Taotaï. L’eau est cristalline, le club Med y était installé autrefois avec entre autre une activité fort prisée, nourrir les raies et les requins pointes noires. Le club Med n’existe plus mais les raies et les requins sont toujours là et attendent leur pitance, c’est donc aux touristes de passage qu’il incombe de leur apporter ce qu’ils viennent chercher et que nous avons emporté avec nous. Dès qu’ils entendent un moteur d’annexe, ils arrivent Nous leur avons gardé un bon morceau de thon et c’est la curée, les raies se collent à nous, nous pouvons les enlacer carrément, à un moment je dois en avoir au moins 6 de collées à moi, dont une qui me mord un endroit bien charnu de mon anatomie, ça pique et j’ai mal. Je pense qu’un morceau de thon est resté collé sur mon maillot et qu’elle n’a pas voulu le laisser perdre. Une multitude de poissons multicolores viennent eux aussi profiter du festin, les requins, eux, restent à bonne distance de nous et c’est bien.
5 décembre nous quittons Moorea en faisant un détour par la baie de Vaiare. 15 H 30 on mouille à la marina Taïna de Tahiti. Nous passons notre dernière soirée à Papeete, repas aux roulottes où nous aurons la chance d’avoir droit à un spectacle de danse, c’est la soirée du Téléthon. Malgré quelques grains nous passons une bonne soirée. Le retour au port se fera en Truck, profitons en, ce sont les derniers en circulation, ils vont très prochainement être supprimés, Papeete perdra un peu plus de son charme, enfin, de ce qu’il en reste. Claude et Denis regagnent la métropole le 6 décembre, pas trop gâtés par le temps mais nous sommes dans la saison des pluies. Nous aurons fait ensemble 481 milles dont 74 heures de moteur et visités 7 îles en 3 semaines. Je n’ai pas compté le nombre d’heure de baignade de Claude, elles furent trop nombreuses, ni celles des siestes….. Maoro déserté nous paraît toujours plus grand, nous en profitons, dans quelques jours il embarquera ma petite famille qui arrive de Calédonie.
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Séjour Jacky et Evelyne

Arrivée à Tahiti
Nous ne devons pas arriver avant demain matin, lever du jour, alors il nous faut ralentir Maoro qui file à 6,5 nœuds.
Le 18 septembre : Nous franchissons la passe de Papeete sous un déluge d’eau, la visibilité est quasiment nulle, mais la passe est large, il n’y aura pas de photo de prise.
Nous mouillons à proximité de la marina Taïna, il est 8h45, c’est joli à présent que le soleil est revenu.
Nous allons rester quelques jours ici, dans l’attente de l’arrivée de nos premiers invités, Jacky et Evelyne, qui viennent passer un petit mois à bord de Maoro et nous ferons les îles sous le vent.
3 octobre 2008, Nous quittons la marina Taïna avec Jacky et Evelyne à bord de Maoro, ils viennent de quitter Paris et sa grisaille pour un petit mois de vacances. Direction Moorea et la baie de Cook, le soleil et la chaleur sont au rendez-vous. Moorea est magnifique et Maoro file vent arrière. Avant de franchir la passe nous rencontrons plusieurs baleines, elles ne se montrent qu’un court instant mais c’est super. De chaque côté de la passe, qui se trouve juste en face de la baie de Cook, c’est du vert émeraude, du bleu clair, le noir du récif et le blanc de l’écume des vagues sur le brisant. S’y trouvent aussi les restes d’une épave encore un peu découverte. C’est toute une palette de couleurs les plus belles.

Après deux heures nous mouillons dans cette baie splendide, ces montagnes creusées de sillons d’un vert profond. On comprend pourquoi nos navigateurs sont venus mouiller dans cet endroit si profond. Il n’y a que trois voiliers mouillés tout au fond de la baie, l’eau est calme et d’un noir profond, nous avons 15 mètres sous la coque. Larimar, avec Michel que nous avons retrouvé à la marina Taïna, est avec nous, nous fêterons tous les 7 notre arrivée avec le Rhum et le Ricard apportés par nos touristes. Maoro a flirté avec une patate de corail et c’est Larimar qui nous a tiré de ce mauvais « mouillage » en 30 secondes, merci Michel !! Nous passons la journée du lendemain chez Jean Marie, un bon pote à Stéphane, qui habite avec sa petite famille à l’entrée de la baie. Mon frère va découvrir le poisson cru, qu’il aimera d’ailleurs, il faut dire que Framboise le prépare à merveille.

Nous quittons la baie de Cook pour sa voisine la baie d’Opunohu, distante de 5,5 milles et qui serait paraît-il celle où le Capitaine Cook aurait vraiment mouillé, allez savoir ? De toute façon elles sont belles toutes les deux. Ensuite, nous mouillons à l’entrée intérieure de la passe Taotoï par 5 m de fond, dans le bleu turquoise, le courant est assez fort mais nous voulons nous rendre en annexe sur un banc de sable où nous attendent les raies et les requins pointes noires. C’est très impressionnant au premier abord lorsque arrive une dizaine de raies grises, et pas des plus petites, supers câlines puisqu’elles se frottent à nous sans aucune gène. Elles réclament le poisson que nous n’avons pas, alors les câlins ne durent pas trop mais elles restent à bonne distance, on ne sait jamais. Les requins quant à eux font des ronds autour de nous, sans trop s’approcher, ce qui est très bien. Nous avons de l’eau à la taille, avec masque et tuba, c’est magique de nager avec eux, être dans le même élément qu’eux, nos raies volent dans la mer.
Nous ne pouvons laisser Maoro trop longtemps sur son mouillage, l’endroit est trop risqué, nous rentrons à bord en se promettant de revenir avec du poisson. Nous quittons Moorea pour Huahine, nous avons un bon vent arrière qui souffle fort, on tangonne le Yankee, un ris dans la grand voile. Après une nuit de navigation, nous franchissons la passe d’entrée d’Avanioa et nous mouillons devant le village de Faré et sa jolie petite plage de sable blanc. Nous ne restons pas à cause du temps qui n’est pas des plus cléments, nous y reviendrons.
10 octobre, Départ pour Raïatea, nous entrons dans la marina d’Apooïti, nous retrouvons Bertrand et Christine de Tahiti Yach Charter, des copains de Stéphane et Sophie. Nous passons une très bonne journée en leur compagnie ainsi que celle de Susy, Flo et Liza, encore des copains de Stéphane et Sophie. Le 12 octobre nous quittons Apooïti pour la baie de Vaïrahi, devant la maison de Bertrand et Christine. Nous prendrons une bouée dans la baie de Faaraoa, nous remonterons en annexe la rivière qui pénètre dans une végétation luxuriante pour atteindre le jardin botanique, encore un très beau festival de couleur et d’odeurs, nous attend. 14 octobre, appontage sur le quai d’Uturoa, capitale de Raïatea. Puis mouillage au motu Tautau pour la visite du jardin de corail. Ensuite c’est une visite à Alain dans la baie de Vanilla Tour, balades à pieds dans la montagne










17 octobre, Bora Bora, mouillage en face de Vaïtape, ville principale de Bora et sans aucun intérêt, sinon celui de vous proposer des perles 10 fois leur prix, d’être une ville sale et poussiéreuse que nous quittons au plus vite pour la pointe de Raïtiti avant la pointe de Matira et son eau cristalline. Grimpette sur la montagne, avec vue à 360°, pour admirer le beau lagon et ses dégradés de bleus et de verts, une merveille.

Le 20 octobre nous quittons Jacky et Evelyne, qui rentrent à Papeete en avion, le bateau n’étant pas trop leur truc et la perspective de faire du près ne les enchantent pas. C’est donc seul que nous quittons Bora pour Raïatea et Papeete.




Nous retrouvons Jacky et Evelyne à la marina Taïna, ils ont dû squatter le cata de Larimar car Maoro a mit 41 heures pour venir les rejoindre, heureusement pour eux qu’ils n’étaient pas à bord, ce fut très pénible.



Nous passerons notre dernière journée à faire le tour de l’île de Tahiti en voiture et la remontée de la vallée de Papenoo et ses multiples cascades. La soirée se terminera dans les roulottes de Papeete à déguster, entre autre, du poisson cru au lait de coco.







C’est le 27 octobre au soir que Jacky et Evelyne s’envolent pour Paris. Nous avons passés un très bon séjour ensemble et c’est le cœur gros que nous retrouvons Maoro qui d’un seul coup nous paraît bien grand. A présent il nous reste quelques jours avant l’arrivée du couple de copains Bretons et nous profitons de notre vie à deux, avant de repartir.


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