Nouvelle Calédonie

Mardi 1er septembre, nous mouillons à l’anse Pilote sur l’île Ouen, c’est magnifique, le lagon est calme comme un lac, il est 17 heures le soleil se couche, la forêt de l’île devient fluo, le sable de la plage est rouge, j’entends plein d’oiseaux et la lune est pleine. Quelle beauté, quelle joie d’être ici, nous appelons Michel pour lui faire partager ce que nous voyons et le remercier de son routage. La tête me tourne presque de ne plus bouger de ne plus rien entendre d’autre que les oiseaux. Une nuit entière sans se lever pour les quarts, au calme, un vrai bonheur nous attend, par contre il fait un peu froid, 21° à bord, ça caille !! N’oublions pas que nous sommes à présent bien tropicalisés.











Mercredi 2 septembre à 15 heures nous sommes au ponton de Port Moselle de Nouméa, Sébastien est là avec Audrey ensuite ce sont mes petites filles qui arrivent avec leur maman Sophie, Stef est en charter aux l’îles de la Loyauté je ne le verrai que le 13. Beaucoup de joie, beaucoup d’émotion et un certain Ouf ! La Nouvelle Calédonie n’est pas la fin de notre voyage mais elle sera une pause de 2 voir 3 ans. Nous allons vous la faire découvrir au travers de nos photos et de nos récits, il y a tant de choses à voir ici et surtout contrairement à la Polynésie, une diversité de paysages, de cultures, de peuples aussi et de climats, mais bon nous allons vers la saison chaude pour ce qui est du climat.

Aujourd’hui 5 septembre, nous faisons notre première sortie en brousse dans le sud de l’île et nous longerons la côte de Nouméa qui s’étale sur plusieurs kilomètres, voici nos premières photos.













Située dans l’océan Pacifique à 1 500 kms à l’est des côtes Australiennes et à 1 700 kms de la Nouvelle Zélande, l’île se compose de la grande terre ou le caillou de 400 kms de long sur 50 kms de large, d’une superficie de 16 750 km2 et de plusieurs groupes d’îles.





La montagne la plus élevée est le mont Panié à 1 600 m, elle est entourée d’un récif barrière de 1 600 km de long, son lagon vient d’être classée patrimoine mondiale par l’Unesco, il regorge de superbes sites de plongée, dans le nord les fonds sous marins sont vierges et l’eau est cristalline et les coraux sont de toute beauté.



Il existe ici de nombreuses espèces endémiques à la Nouvelle Calédonie, dont l’emblème de l’île : le Cagou, il ne vit que sur le territoire et ne sait plus voler, la faune ne comporte aucune espèce dangereuse, aucun reptile terrestre à l’exception des lézards. Il a été importé des cerfs, entre autre, dont nous nous régalons de leur viande, il font également de la charcuterie de cerf, jambon, saucisson….un régal.
Il y a en Nouvelle Calédonie 3 000 espèces de végétaux dont 2 400 endémiques, c’est un paradis pour les botanistes.
3ème producteur de Nickel après le Canada et la Russie elle possède le quart des réserves mondiales, on y trouve également du chrome, du cobalt et du fer, ce qui donne à la terre ce ton rouge magnifique. Le pays produit du café excellent et sa fameuse crevette dont nous ne nous lassons pas de manger de différentes façons.

Futuna

Vendredi 21 août à 9 heures nous levons le mouillage, un petit crochet vers Teva pour saluer Anne et Philippe, un dernier coucou à Michel par la VHF et nous franchissons la passe à mi marée, le courant est assez fort nous filons à 9 nœuds, super ! Hélas deux heures plus tard nous ne filons plus qu’à 4 nœuds, vent arrière, grand voile et yankee tangoné, nous finirons par mettre le moteur, c’est pétole. 150 milles séparent ces deux îles perdue au milieu du Pacifique sud, territoire français depuis 1959. Elles ne sont pas situées sur les grandes routes des navigateurs et ne sont guère visitées.

Au petit jour nous apercevons les deux îles Alofi et Futuna, nous mouillons à Alofi, personne aux alentours sur l’île, une petite église au bord de l’eau, je pense voir du monde le lendemain, nous serons dimanche. Au petit matin toujours personne, pas de messe à Alofi et pas une âme qui vive. Après un bon petit déjeuner au calme nous levons l’ancre pour nous rendre à Leava, capitale de Futuna.



Mouillage dans la petite anse de Sigave, pas très loin du ponton des cargos, c’est marée haute, tout va bien, à marée basse nous découvrons que nous sommes pas loin du corail, Maoro se met face au vent, soit en travers de l’entrée, par contre la houle assez forte nous prend par le travers, c’est donc pas très confortable. Vite, nous allons à terre, c’est dimanche et à part les enfants qui jouent, nous ne rencontrerons pas beaucoup de monde.


Futuna est une île haute très verdoyante, les enfants qui nous accueillent nous demandent si nous avons faim et nous proposent de venir chez eux pour manger, nous avons déjeuner à bord mais nous leur demandons un guide pour nous faire visiter l’île le lendemain, un gamin se propose de nous accompagner voir les cascades et de pique niquer sur le chemin, le programme nous enchante.

La nuit fut pénible, nous avons été secoués avec cette houle qui nous prenait par le travers et un vent assez fort, au petit matin nous décidons de quitter ce mouillage vraiment instable, d’autant que les enfants la veille nous ont dit qu’il était arrivé que des bateaux dérapent et aillent se frotter au corail. C’est trop dangereux de rester et surtout de quitter Maoro toute une journée sans surveillance pour aller se promener, alors tant pis nous partons.

Dans la journée la houle de sud se calme un peu, le vent est de 15 nœuds et il devrait se renforcer dans les jours à venir. Nous avançons avec une moyenne de 7 nœuds ce qui nous permet de prendre un Tazard de 96 cm, beaucoup trop gros pour nous deux alors Yves commence par le découper en lamelles pour le faire sécher sur les filières. Nous prendrons également un Mahi Mahi d’un mètre cinquante, voir la photo, il faut filer à vive allure pour faire de telles prises.











Nous avons 2 ris dans la grand voile et 2 ris dans le yankee, parfois des rafales à 30 nœuds. Au bout de plus de 18 800 milles notre cher pilote ST 4000 menace de nous lâcher, nous l’avons bichonner pourtant, rien n’y fait, nous mettons son remplaçant en place. Lundi 31 août nous passons au large de l’île Mare afin de récupéré un peu de vent, nous économisons notre gasoil, pas de moteur et une vitesse de 3,3 nœuds qui passe à 4 nœuds en remontant le vent. Nous franchissons la passe de Havannah, qui n’a rien à voir avec les passes de Polynésie, et dans le canal nous sommes accueillis par des baleines à bosses, il y en a 2 peut être 3, absorbée par cette découverte j’en oublie de faire des photos. Nous apprendrons que c’est leur coin et qu’elles sont là pour quelques semaines encore, nous y reviendrons.


Lien avec l'album photos :
http://picasaweb.google.com/MaoroChantalYves/23_FUTUNA##