WALLIS

Jeudi 13 août, nous quittons la marina d’Apia il est 10 heures 15, nous filons avec un vent de 20 nœuds et une houle de 3 mètres, cap au 310 et allure grand largue. Nous laissons Savaii sur bâbord et après avoir dépasser la pointe de Savaii nous reprenons notre cap sur Wallis, cap 270. Nous avons mis la ligne et remontons notre premier poisson, un Tazard d’un mètre, hélas avec cette houle je n’ai guère envie de le cuisiner, nous verrons demain. Le lendemain vendredi plus de vent mais toujours une grosse houle nous avançons au moteur avec le yankee tangonné. Nous remontons notre 2ème poisson, cette foi c’est un Mahi Mahi d’un mètre 20 et d’environ 15 kg, on range les lignes on ne mangera jamais tout ça, j’espère que nous trouverons du monde à qui en donner. Nous franchissons la passe d’Honikulu qui brasse bien avec beaucoup de remous. Wallis c’est mis à la date de Nouméa, donc en faite nous sommes dimanche 16 août et nous trouvons du monde sur les motus et plusieurs embarcations viennent près de nous pour nous souhaiter la bienvenue et c’est bien agréable. La population Polynésienne est encore relativement bien préservée et l’autorité du chef traditionnel, le lavelua, a toujours plus d’influence que l’administration française. La tradition des chants et des danses est toujours très vivante sans avoir trop subi l’influence des missionnaires. L’île s’appelle Uvéa et est toujours appelée ainsi par ses habitants. La majorité de la population est catholique et d’ailleurs on peut voir une quantité impressionnante d’églises massives construites sur le modèle des églises normandes, toutes en béton avec pour certaines des décorations en tapas, il faut également savoir que ces églises sont construites sans architectes et comme ils ne savent pas faire les toits ils sont hélas fait en tôles ondulées. Beaucoup de couleurs et pour la fête du 15 août les vierges étaient habillées des couleurs et costumes locaux. Le porc est élevé en plein air et vit autour des maisons, comme des poulets et nous en avons même vu sur la plage, en faite de plage ce n’est plus qu’un genre de vase puisque tout le sable a été récupéré pour la construction. Wallis a plus d’une particularité, elle est dépourvue de plage et cerclée de corail, il n’y a pas d’accès direct de la côte à la mer il faut aller sur les motus, où là il y a des plages ou bien aller se baigner dans le lagon en bateau. Les enfants, plongent du ponton des cargos. Pour nous les voiliers nous sommes donc obligés de mouiller très loin du rivage et à marée basse le corail se découvre il est recouvert d’un lichen vert jaune ce qui donne l’impression d’une prairie roussie par le soleil. Il y a très peu de route goudronnée, une bonne partie est en terre et de chaque côté la nature est sauvage, sans culture, une vraie forêt vierge qu’il nous serait difficile de traverser. Parfois on peut y voir comme une trouée un tout petit chemin mène à une culture de taros, d’ignames ou de bananes qui sont toujours de préférence donner aux cochons. Le porc est une monnaie d’échange pour la coutume, on en trouve peu sur les étals des magasins. Pour la fête du 15 août, les porcs sont remplis d’herbes aromatiques avant d’être grillés et si c’est pour un roi et bien on y rajoute un bouquet de fleurs dans l’anus, ça doit être coquet à voir!
Nous avons rencontré Floran et Leila, Leila est en mission de médecin anesthésique d’un mois à l’hôpital de Mata Utu, ville principale de l’île, et Floran a pu avec le véhicule de l’hôpital nous promené à travers l’île. Ils vivent sur leur bateau à Nouméa, nous les retrouverons là bas avant qu’ils quittent la Nouvelle Calédonie pour une autre mission, cette fois aux Marquises.
Il y a un personnage incontournable à Wallis, c’est Michel sur le canal 9. C’est un retraité radio amateur qui connaît tout le monde et guide les plaisanciers qui viennent se perdre à Wallis. Vous le prévenez dès votre arrivée et l’avertissez de tous vos déplacements. Il se fera un plaisir pour vous renseigner sur les mouillages et vous conseillera si vous avez besoin de quoique que ce soit.
Mercredi 19, nous quittons notre mouillage de Mata Utu, très mal exposé où nous avons été secoué par le clapot incessant et face aux vents d’est, pour nous rendre au mouillage de Halalo au sud de l’île, trois heures de navigation dans le lagon à virer autour du corail, en arrivant nous avons été escorté par un bateau de pêcheurs qui nous donnait des conseils et en arrivant au mouillage il y avait Teva de Anne et Philippe qui à l’aide de la VHF nous ont bien aidé aussi, nous les avions vu à Tahiti au mouillage de Taïna, ils sont venus à bord boire le ti punch il faut bien commencer un mouillage non !
Demain nous allons en ville pour les formalités de départ, internet, l’eau, un peu de frais et nos adieux et nous finirons ce texte à Futuna si internet existe là bas ou à Nouméa puisque nous devrions y être dans les premiers jours de septembre.
C’est Michel qui renseignera les commentaires du blog pour vous donner de nos nouvelles pendant le voyage jusqu’à Nouméa, merci à Michel et Stéphane pour le routage.
Hélas, les photos vues du ciel n’ont pas été prises par nous, on nous les a donné.
Nous ajouterons les photos dans le message plus tard. Allez voir l'album ci-dessous.
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Les Samoa

Un débat est lancé pour savoir si ce sont les Samoa Américaines ou les Samoa Occidentales qui sont la véritable Samoa antique, berceau de la Polynésie, d’où partirent d’intrépides navigateurs vers l’est et le Pacifique sud…..


Après avoir contourné une avancée de terre appelée Cap Horn ! Nous entrons dans le port d’Apia sur l’île d’Upolu. C’est amarré sur le ponton de la marina toute neuve, elle n’existe même pas sur les guides, que nous allons passer quelques jours à visiter l’île.






Les Samoa furent la première nation Polynésienne à devenir indépendante, peuplée d’environ 160 000 habitants dont la plupart sont Polynésiens de souche pure. Savai’i est la plus grande mais Upolu est la plus développée, siège du gouvernement et lieu de la fin de vie de Robert Louis Stevenson, il est enterré sur le mont Vaea.


Nous allons entreprendre l’ascension du mont qui est assez raide dans la forêt tropicale et sous une température approchant les 36° avec un taux d’humidité important, 45 minutes pour monter et une heure par un autre chemin pour la descente. Là haut nous avons la vue sur toute l’île et le port d’Apia, en bas du mont c’est la vue sur la maison et la plantation qui vient d’être restaurer, après avoir été le siège du gouvernement Allemand puis Néo-Zélandais, elle est désormais le musée de RL Stevenson. Retour à la marina toujours à pieds sous la canicule avec juste un arrête Hot Dog accompagné d’un litre d’eau. A mon avis nos kilos prit en métropole ont dû fondre, même si je me suis offert une glace à l’arrivée, elles sont fort bonnes et énormes, en plus pour moi c’est chaque foi une surprise car mon choix se porte sur les couleurs puisque mon anglais est nul !
Nous avons visité la ville à la foi ancienne et moderne avec un très beau marché. La population est avant tout chrétienne mais avec comme en Polynésie tout un tas de sectes avec leurs cultes. A Apia il y a une cathédrale toute en couleurs qui sert d’amer aux bateaux en arrivant. Les traditions sont encore très fortes ici « la voie des ancêtres » basée sur la famille élargie avec son code et ses rituels, régit la vie des Samoans, il est important de respecter ces coutumes. Pour se rendre à la plage il faut demander et payer l’accès et c’est comme ça partout sur l’île. Il fait toujours aussi chaud mais avec des pluies torrentielles ce qui nous empêche de faire, comme nous l’aurions voulu, le tour de l’île en taxi. Nous repoussons notre départ d’une journée à cause d’un coup de vent annoncé, rien ne presse.

















Demain, jeudi 13 août au petit matin nous quitterons Upolu par le nord et toujours cap à l’ouest pour rejoindre Wallis situé à 280 milles alors si les vents sont favorables nous devrions arriver dans 2 jours et demi.




C’est Michel, qui va prendre le relais pour notre météo qui vous laissera des messages, Stéphane et Béa sont quant à eux en vacances au Pérou et Lazarina les attend à Carthagène en Colombie. Elle arrive la petite Lazarina doucement mais sûrement, elle suit Maoro et atteindra le Pacifique prochainement, comme nous n’avons pas encore mis les liens des copains sur le blog voici l’adresse du blog de Lazarina : http://lazarina.blogspot.com/
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